Avec la droite, faites le grand bond en arrière !

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La droite locale lance sa campagne de reconquête de la région. À la tête d’un attelage UMP, Nouveau Centre, CPNT, Parti radical, Jean-François Legrand a présenté ses colistiers, vendredi 5 février, « sélectionnés autour de trois critères, nous apprend Ouest France : l’éthique, la compétence, et la valeur ajoutée (sic) ». Aucune originalité à attendre des lieutenants locaux de Sarkozy : la campagne de la droite sera axée sur la dénonciation de la « gauche dépensière ».

Comme si toutes les dépenses se valaient ! Il y a celles en faveur du patronat et celles pour le bien-être de la population. Les premières, les subventions aux grands groupes multinationaux de l’automobile ou de l’agroalimentaire, et au patronat local au travers de la formation professionnelle qu’il contrôle, ont été votées par la majorité de gauche sortante comme par la droite, et de ce point de vue dans la stricte continuité des gestions précédentes. Le bilan de ces « dépenses » est donc commun au PS, aux Verts, au PCF, et à l’UMP. La droite n’est pas bien placée pour donner des leçons, d’autant qu’elle n’envisage en rien de rompre avec cette pratique, bien au contraire. Elle ferait donc mieux de se taire.

Et puis il y a les dépenses pour le bien-être de la population : pour le logement, l’éducation, les transports, le soutien à l’économie solidaire, aux coopératives ouvrières de production. Bien sûr, ce sont ces dépenses-là que la droite veut réduire ou supprimer. Pour elle, il y a trop de services publics, trop de dépenses publiques. Pourtant, ces dépenses publiques réduisent les inégalités sociales, elles sont même indispensables pour réaliser l’égalité d’accès à la culture, aux soins, à la mobilité.

Pour la liste unitaire du NPA et du PG, il faut augmenter ces dépenses en faveur de
la population, pas les diminuer. Il faut une réforme fiscale pour refiscaliser les hauts revenus et les profits, abolir le fameux « bouclier fiscal », redonner des moyens aux collectivités au lieu de transférer des compétences de l’État sans les dotations financières qui vont avec. Il faut reconvertir les dépenses pour le patronat, réaffecter les fonds européens pour les régions vers de nouvelles priorités sociales, et aussi récupérer toutes les aides versées à des entreprises qui ont licencié quand même.

Notre programme, dans ces élections régionales, est aux antipodes de celui de la droite, et c’est pour cela que nous ferons tout pour que Jean-François Legrand ne soit pas le prochain président de la région Basse-Normandie.

Notre programme est nettement différent de celui du Parti socialiste et de ses alliés, qui ont refusé de rompre avec la gestion précédente, alors qu’ils avaient promis de faire de la région un point d’appui contre le pouvoir central de la droite, et sont candidats pour conserver la même direction.

La liste unitaire du NPA et du PG propose une alternative à gauche crédible.
Elle propose un programme applicable tout de suite - un service public de la formation professionnelle, des transports collectifs gratuits, l’aide à l’économie qui se place hors de la logique du marché - et la mobilisation de tous les fonds publics pour le financer. Le slogan de la droite, c’est : « une région qui fonctionne, pas qui ponctionne » (sic). Le nôtre : « une région au service de la population ».

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